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Qui peut participer à une démocratie numérique ?

, 17:36 - Lien permanent

Si un système de démocratie "numérique" existait [ les citoyens proposant, débattant et votant dans une autogestion assistée par la technologie],  devrait-on rendre cette participation obligatoire, par l'acte de proposition et/ou le vote, comme dans certains pays où le vote est obligatoire ? devrait-on la favoriser par des facilités fiscales par exemple ? devrait-on la rétribuer au travers du "salaire du citoyen", le Misthos, comme le faisait la Grèce antique ? ou devrait-on simplement inciter par de la propagande citoyenne ?

Comment motiver le citoyen à participer ?

Cette question conditionne en partie l'efficacité et la validité du système. On peut considérer que ceux qui ont la fibre citoyenne et le temps libre vont légiférer pour ceux qui sont passifs. Proposer, débattre, voter, c'est du temps à prendre sur d'autres activités. Est-ce que nous sommes prêts à donner un peu de temps pour une vraie démocratie ?

Si l'on regarde la consommation moyenne de médias audiovisuels dans les pays riches, plusieurs heures de télévision par jour (en baisse), et bientôt plusieurs heures d'internet par jour, on pourrait imaginer que la donation d'une heure (fractionnable) par semaine ou par quinzaine passerait sans difficulté. Les gens passent beaucoup de temps en ligne à donner leur avis en ligne sur des futilités, ils pourraient aussi bien l'utiliser pour des choses utiles.

Mais certains ne veulent ou ne peuvent pas intervenir, pour diverses raisons. Certains n'ont aucune affinité avec l'informatique. Certains ne savent pas lire. Certains ne sont ni équipés, ni connectés. Certains n'ont aucune connaissance des affaires publiques. Certains n'ont aucune notion personnelle d'intérêt public. Certains pensent que donner leur avis est inutile. Certains pensent que tout est truqué. Certains n'en ont absolument rien à cirer.

D'autres, au contraire, voudraient tout connaitre et (participer à) régir. D'autres sont ultra-procéduriers. D'autres sont obsédés par une thématique. D'autres sont psychorigides. D'autres ne connaissent pas les dossiers mais veulent donner leur avis. D'autres sont payés ou influencés pour agir. D'autres veulent simplement paralyser le système, d'autres veulent détruire le système. D'autres veulent truquer le système.

La gestion de cette diversité est difficile. Il faut à la fois recueillir un maximum de participation populaire, et à la fois viser une grande qualité de représentation des idées et une grande pertinence de la typologie des choix possibles. C'est ici que les choix technologiques vont s'associer aux choix ergonomiques, à l'esthétique de l'interactivité: en matière de technologie de l'information, le choix technologique est directement un choix politique. Il faudra que la logique d'intervention du citoyen dans le système soit d'une extrême simplicité et visibilité. D'une extrême transparence.

Du point de vue technique, il n'y a rien à inventer, sinon l'architecture du systèmes. Ce ne sont que des technologies de base de données, utilisées universellement, et avec des standards logiciels ouverts, sous licence libre, garantissant à la fois la solidité et la transparence des outils de gestion.

L'arborescence du système (invisible pour l'utilisateur, visible pour toute personne voulant vérifier le code) peut être complexe, on peut détailler et découper toutes les opérations de consultation, décision, publication, vote etc. en de multiples opérations simples, garantissant un accès réellement ouvert à tous.  Il ne faut probablement pas chercher à faire intervenir tout le monde sur tout, mais spécialiser les intervenants dans les domaines qui leur plaisent, qui ne sont pas forcément ceux pour lesquels ils seraient plus qualifiés au départ, par leur savoir ou par leur expérience.

(article en cours de rédaction, incomplet, publié pour information)

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